et 1 et 2 et 3 capot !

Les beaux jours se font ressentir, les premiers rayons de soleil font sortir quelques bourgeons, l'heure du printemps arrive à grand pas.

Nous sommes aux alentours du 5 mars lorsque l'envie de sortir mes cannes me démange. Je choisis un petit étang des terres froides; très vite je m'aperçois que ce ne fut pas une bonne solution...Sur les berges de ce petit étang nommé La Rajaz, je gonfle mon float tube et part naviguer sur les eaux sauvages de ce petit paradis.

Je ressens la fraicheur se déposer sur mes wadders, un rapide coup d'oeil sur mon échosondeur; l'eau est à 5 °c. Je ne cherche pas à comprendre. Je change ma destination!

Je me dirige vers ces gravières que j'aime tant. Je croise les doigts, sort mon flot tube, et me jètte à l'eau.

Surprise l'echosondeur m'affiche une température à 7°c. Mon choix et plus judicieux, mais sera t-il payant?

Confiant, je monte rapidement mes cannes et part les déposer sur des spots que je connais bien.

19h Tout est en pêche, je commence à réfléchir sur ma stratégie... mais trop tard.

Effectivement une fois toutes mes cannes en action, je percute à une température différente entre la berge où je me situe et l'endroit où sont posés mes montages: 1,5°c d'écart! ce n'est pas rien!

Je regrette de n'avoir pas posé une canne sur ma bordure lorsqu'au même moment un frigot tombe dans l'eau 30m sur ma gauche! Je suis vert de rage!  Je garde les doigts croisés.

Le résultat fut sans attente. CAPOT. Un petit clin d'oeil à lolo dit "pêche au gros". J'ai eu l'honneur de faire sa connaissance, il  est venu me rendre visite avec les croissants au petit matin. Merci lolo.

Une dizaine de jours plus tard, je repars pour la même destination. Le premier capot m'est resté en travers de la gorge. Cette fois-ci, changement de stratégie. Je m'oriente vers un secteur plus propice à donner du poisson grâce à ses nombreuses zones d'eaux peux profondes.

La semaine avant ma venue était agréable, soleil et douceur du printemps...mais 3 jours avant mon arrivée, pluie et gelèe hivernales: mais le morale est au beau fixe. L'eau est tout de même à 9°c.

Deux de mes lignes seront tendues sur un plateau oscillant entre 2.2 et 2.5m l'une sur des gallets, l'autre en limite de vase et gravier. La troisième canne sera au pied de la cassure dans 5m et la dernière le long de la berge sur ma droite. Tout est en place, l'attente sous la pluie commence.

A ce moment là, totalement détrempé,  je me demande pourquoi je suis ici? sûrement parce que j'aime ça!

La nuit fut trés calme et le réveil aussi. Pas un bip pas le moindre saut, le néant total.

Aux alentour du 20 , un pincement de fierté me fait  à nouveau tenter ma chance sur cette gravière. Je reste sur la même stratégie.

Les cannes sont disposées de la même manière sur les mêmes spots grace aux points enregistrés dans mon gps. Le moral est bon, le soleil bien présent, il y a de l'activité bien visible, et l'eau arrive à fleurter avec les 12°c.

Il est temps d'entendre le son mélodieux des delkim...Le soleil se couche, je m'installe dans mon duvet. la froideur de la nuit se fait sentir. Ca pince le visage. J'espère que la fraicheur de la nuit ne va pas me jouer un mauvais tours.

1h30 une touche retour sur la canne du plateau me sort du duvet. La canne est en main, je prends contact avec le poisson et ferre.

Je reste surpris par le combat qui est inexistant. le poisson se laisse ramener. Je saisis l'épuisette, elle commence à geler. Je la positionne dans l'eau, glisse le poisson dans son filet... Quelle surprise à la vue de ce poisson, la taille est impréssionnante, mon record est pulvérisé à coup sur...

Une Brème qui doit avoisiner les 5kg, je n'en n'avais jamais attrapé d'aussi belle.

Je la dépique rapidement et la laisse repartir dans son élément en la regardant jouer sa comédie. Elle pourrait jouer dans "urgence" elle fait très bien la morte. Quelques secondes aprés elle file tranquillement rejoindre les profondeurs.

Je reste tout de même sur ma faim.  J'essuie là mon troisième capot consécutif sur cette gravière...